Voiture de service électrique : quels avantages ?

L’adoption de la voiture de service électrique gagne en popularité dans les entreprises cherchant à optimiser le coût de leur parc automobile. C’est aussi, pour elles, l’occasion de s’engager dans une démarche de transition écologique en accord avec les directives de la loi LOM ainsi que de la loi Climat et Résilience. En intégrant des véhicules électriques dans leurs flottes, les entreprises allient réduction des coûts, amélioration de l’image de marque et avantages pratiques pour les employés. Voici un aperçu des principaux bénéfices offerts par les voitures de service électriques.

Réduction des coûts d’exploitation

Les véhicules électriques représentent un atout financier pour les entreprises grâce à leur coût d’exploitation réduit. En premier lieu, leur mécanique simplifiée, avec moins de pièces mobiles qu’un véhicule thermique, réduit le risque de panne. Cela diminue les périodes d’immobilisation, optimisant ainsi la disponibilité des véhicules pour les activités professionnelles. 

Face aux modèles thermiques, les véhicules électriques sont plus économiques à utiliser, surtout si l’on compare les coûts de l’électricité aux prix des carburants fossiles. D’après l’étude TCO Scope 2024, de l’Arval Mobility Observatory, la part du coût de l’énergie dans le calcul du PRK passe de 21 % avec une motorisation thermique à seulement 11 % avec une motorisation électrique. Les économies sont particulièrement significatives lorsque les véhicules sont rechargés en dehors  des bornes publiques (borne à domicile ou en entreprise). C’est à usage privé que      l’électricité est la moins coûteuse avec un kWh facturé 0,1758 € HT en heures creuses contre 0,33 € HT sur une borne Ionity, avec un abonnement annuel facturé en sus.

Outre les économies sur les frais d’utilisation, plusieurs incitations financières soutiennent les entreprises dans l’acquisition de véhicules électriques. La prime à la conversion, par exemple, permet de bénéficier d’une subvention lors de l’achat d’un véhicule à faibles émissions, à condition de mettre au rebut un ancien véhicule polluant​. Son montant peut atteindre 1 500 € pour un véhicule de tourisme acquis par une personne morale.

De plus, les voitures électriques sont exonérées des taxes sur l’affectation des véhicules à des fins économiques (ex-TVS), une économie substantielle pour les entreprises possédant de grandes flottes. Ces avantages fiscaux rendent l’investissement dans une flotte électrique encore plus intéressant financièrement​.

Transition énergétique et image de marque

En optant pour des véhicules électriques, les entreprises contribuent activement à la réduction des émissions de CO2, une démarche en cohérence avec les objectifs de transition énergétique. Ce choix s’inscrit dans une politique de responsabilité sociétale des entreprises (RSE), qui englobe des actions en faveur de l’environnement, des relations sociales et de la transparence économique. En s’engageant dans des pratiques durables, les entreprises améliorent leur réputation auprès de leurs partenaires, de leurs clients et même de leurs collaborateurs, qui sont de plus en plus sensibles aux questions environnementales​.

La RSE devient un axe stratégique pour les entreprises modernes, et l’électrification des flottes en est un exemple concret. Cette démarche montre un engagement clair envers la protection de l’environnement et valorise l’image de marque de l’entreprise. Cette approche peut même renforcer la confiance des clients et des partenaires soucieux des enjeux climatiques. C’est aussi l’opportunité de favoriser des relations commerciales à long terme. 

De plus, la loi LOM, renforcée par la loi Climat et Résilience, impose des quotas d’acquisition de véhicules à faibles émissions lors du renouvellement des flottes d’entreprises. Ce quota était de 10 % à partir du 1er janvier 2022 puis 20 % au 1er janvier 2024. Il passera à 40 % au 1er janvier 2027 pour atteindre 70 % en 2030. Ce taux s’applique uniquement sur les nouveaux véhicules intégrant la flotte et non sur l’intégralité du parc roulant de l’entreprise.

Pour le moment, aucune sanction n’est appliquée en cas de non-respect de cette obligation. Cependant, des sanctions pourraient s’appliquer, comme le souhaitait Damien Adam début 2024, rapporteur de la commission sur le verdissement des flottes automobiles. Il prévoyait ainsi que dès 2025, une amende de 2000 € par véhicule manquant soit infligée aux entreprises. Ce montant devait évoluer à 4 000 € en 2026 et même 5 000 € en 2027. Les entreprises qui ne respecteraient pas le calendrier de verdissement des flottes pourraient être exclues des marchés publics.

Avantages pour les salariés

Outre les bénéfices pour l’entreprise, les salariés profitent également de l’introduction des véhicules électriques. Ces véhicules modernes sont équipés de technologies avancées incluant de nombreuses aides à la conduite, ce qui améliore l’expérience des utilisateurs au quotidien. Parmi ces innovations, le régulateur de vitesse adaptatif couplé à l’aide au maintien dans la voie offre un gage de sécurité complémentaire. 

D’un point de vue fiscal, les collaborateurs bénéficient d’un abattement de 50 % de l’avantage en nature (AEN) lorsqu’ils se voient attribuer un véhicule électrique de fonction. De plus, cet abattement, valable jusqu’à fin 2024, ne tient pas compte du montant de l’électricité dans son calcul. Son montant est plafonné à 1 964,90 €. Il ne devrait pas être reconduit en 2025.Les voitures de service électriques présentent donc des avantages multiples pour les entreprises et leurs salariés. Entre réduction des coûts, amélioration de l’image de marque et confort pour les utilisateurs, l’adoption de véhicules électriques s’inscrit comme un choix stratégique. En intégrant ces véhicules dans leur flotte, les entreprises participent à la transition énergétique tout en optimisant leurs coûts d’exploitation. C’est un compromis gagnant pour elles, leurs salariés ainsi que pour l’environnement​.